Il existe une pluralité de cas de figure, je t'avoue avoir simplement restreint le champ des possibilités... car il y en a beaucoup. L'exemple que tu évoques est évidemment parlant : il interpelle sur une vision erronée de la musique elle-même. Car les musiciens en quetion élèvent technique et musique au même rang et leur confère une valeur réciproque.R.G a écrit : Mais tu as oublié ceux qui croit oeuvrer pour la musique et qui font essentiellement de la technique.
C'est dire s'ils se trompent ! La technique n'est que ce qu'elle est : un moyen. La musique : une fin. Il y a bel et bien aberration lorsqu'on ne sait pas opérer la distinction. De là, faut-il chercher l'origine de cette aberration... on se rend généralement compte qu'elle s'enracine dans l'évolution psychologique de l'individu. Promouvoir le moyen, c'est exhiber une force visible de tous et recueillir un assentiment. Peu importe ce que deviendra la musique dès lors qu'elle impressionne et valorise le technicien... pardon, le "musicien".
De même entre le culturiste et le pratiquant de force athlétique : le premier sera massif, vascularisé et défini... mais à poids égal, c'est le second, moins imposant, qui soulèvera les plus lourdes charges. Contrairement, à ce que d'aucuns pourrait penser, la force n'est pas dans l'apparence.
Il en est tout autant pour notre problématique : qui use de son instrument pour construire une architecture sonore à une seule fin technique est un musicien technicien... qui procède du contraire est simplement un musicien, sans ambiguité aucune.
Quant au "groove" -décidemment, je le déteste, ce mot- eh bien... il est cette façon d'organiser des sons qui est en adéquation tant avec le style lui-même qu'avec des récepteurs -des auditeurs- précis. C'est en sens que B.Rich "groovera" pour certains amateurs de jazz et non pour d'autres... tout autant que Lasserre ou autres phénomènes...