Corinne -ma bassiste de femme- a offert un cd de nos divers "elliptismes", anciens et récents, à l'une de ses amis ; laquelle, rentrée chez elle, le place dans son lecteur et l'écoute tranquillement.
Jusque là, rien de bouleversant
Arrive sa fille (7 ans) alertée par nos errements sonores ; et la voici qui réclame ledit cd et l'écoute à puissance "respectable"... en boucle... tout autant le lendemain... et les jours qui suivent ; et qui vante les bienfaits d'une telle écoute à ses parents en leur expliquant que ces sons la font rêver... qu'elle imagine des insectes, des éléphants, etc...
...elle apporte nos extravagances à son école, même émotion chez ses petits camarades... jusqu'au moment où l'instituteur décide de proposer à sa classe d'en faire un spectacle sous forme d'une joyeuse chorégraphie... assentiment massif des enfants...
...bref...
...Corinne et moi-même n'en sommes pas revenus. Mais bon... il faut évidemment garder présent à l'esprit que les jeunes enfants n'ont pas encore une expérience des divers styles musicaux et ne s'embarrassent pas d'a priori qu'ils n'ont pu encore se construire... ils entendent avant d'écouter, préfèrent le son à la note, l'émotion au jugement quanlitativo-quantitatif.
Cependant, si la musique libre est bien celle de la terre, de la nature, de l'origine, du chaos, de l'animalité, si elle fuit la structure et la préméditation, elle est décidemment aussi celle de la curiosité naïve, saine, première... et procède vraisemblablement de cette fraîcheur enfantine.
Celle-ci à laquelle il est souvent bien vivifiant de revenir...
