Voilà comme promis, retour de Turquie et petit rapport sur la visite de Bosphorus, et des magasins de cymbales d'Istanbul. Désolé si les photos sont un peu floues, on avait en général très peu de lumière...
Il faut d'abord remercier Emrah Sipahi, le directeur des ventes internationales de Bosphorus, qui nous a très bien acceuilli moi et ma copine, est venu nous chercher à l'hotel pour nous amener à l'atelier, nous a raconté une belle histoire, a pris le temps de faire essayer les cymbales... Bref, une personne très sympathique. Il parle très bien anglais.
Emrah m'a donné sa carte et m'a dit de partager son mail (je pense le donner en MP à qui le veut), que tout le monde est la bienvenue à Bosphorus donc surtout n'hésitez pas, si vous passez par là-bas ALLEZ VISITER !
Lundi 21 donc, il pleut un peu à Istanbul, on attend Emrah en bas de l'hotel avec la boite à cymbales sous le bras. Le voilà avec un peu de retard, pas simple de circuler à Istannbul. Il appele un taxi, et hop c'est parti pour 3/4 d'heure de route en direction de la cambrousse, on passe des paysages plutôt improbables... Enfin on arrive, il faut vraiment le savoir que c'est ici ! Il y a un panneau au dessus de l'étable qui sert d'atelier, qui montre que c'est bien ici.
Emrah paye, ce n'est pas discutable... Le taxi est moins cher qu'en France, mais quand même.
On entre dans le bureau d'Emrah... Oh bonheur les étendues de cymbales !
Il y avait à peu près 2 fois cette étendue, pour 100/200 cymbales on ne sait pas trop ... Elles sont bien empilées !
On s'assoit près du bureau, le thé arrive, il est la bienvenue car il ne fait pas chaud du tout.
Suit une longue histoire sur la cymbale, de l'empire ottoman et des sultans, jusqu'à Kerope, Agop, Mehmet... Pas très simple à suivre mais fort enrichissant.
Vient ensuite la visite de l'atelier en elle-même:
On commence par rentrer dans l'atelier, la première chose qu'on voit c'est la machine qui presse les feuilles de métal encore chaudes, avant et après la cuisson. Une fois le métal fondu, les feuilles sont pressées, cuites au four, pressées... 7 fois de suite.
L'alliage est d'abord fondu dans les trous dans la terre (ils ne le faisaient pas quand nous étions là, il doit y avoir des jours spéciaux pour la fonte). Il est ensuite coulé dans les creusets, préallablement remplis d'eau bouillante pour les chauffer et éviter ainsi un choc thermique trop important. Emrah en profite pour nous montrer les restes de l'étable, amusant !
Emrah nous explique et nous montre que après les cuissons et pressages, le métal est cassant. Il faut le plonger dans l'eau froide pour qu'il trouve une structure solide. Petite partie mystique: L'eau de la région, en dehors d'Istanbul, serait pleine de métaux, alluminium, minéraux, et sans produits chimiques par rapport à celle de la ville et c'est pourquoi ils se sont installés ici. Ces impuretés confèrent aux cymbales leur solidité d'après lui. Les autres marques de cymbales doivent les rajouter dans leur alliage pour "imiter" le processus... Bon on y croit ou y croit pas, c'est assez étrange !
Ensuite ils pressent la cloche, ils ont plusieurs moules pour ca, pour différentes formes bien sur. Après quoi ils découpent le disque obtenu autour pour obtenir une forme bien ronde. C'est là qu'on a failli être coupé en 2, un des artisans lançant une cymbale après la découpe dans le tas avec les autres au moment où on passait: il ne nous a pas entendu venir, il faut dire aussi il y a un peu de bruit et les mecs portent des bouchons.
Le vif du sujet : Martelage et ciselage !
Dans une pièce pas plus grande que ma chambre, une petite dizaine de mecs martelent avec acharnement les cymbales, avant qu'elles ne soient ciselées. Beaucoup de bruit évidemment, ils ont donc des bouchons et la plupart ne lèvent pas la tête quand on rentre. Pour la petite histoire, certains d'entre eux sont les patrons d'Emrah, qui ont appris auprès d'Agop et Mehmet. Et ce sont toujours eux qui martèlent et prennent les décisions de la boite, pour éviter les dérives commerciales.
Magique, la pièce.
Après quoi on sort faire une ou deux photos souvenirs, avant de retourner dans le bureau d'Emrah pour les essais !
(Je suis le petit
)
Un petit kit sympa attend, qui sonne super, avec des peaux locales d'une marque inconnue mais qui ressemblent très fort à des Ambassador. Et des pieds de cymbales pour comparer !
Emrah me montre et me fait essayer pleins de cymbales, avant que je commence à lui décrire ce que je cherche. Dans un premier temps, une ride de 20 dans l'esprit Turk pour mettre à ma gauche. J'adore ma 22 Turk Bosphorus qui fait très bien l'affaire mais 22 est un peu grand à cet endroit. Mais on arrive pas à trouve mon bonheur dans tout ce qu'il me propose ! Jamais assez sec... Lui me dit que le son que je décris ne ressemble pas aux Turk mais plus au Master Vintage... (Après réflexion à oreilles reposées à la maison il avait sans doute raison !). Il me sort une 18 Master Vintage pas mal mais les 18 ne me bottent pas... Finalement je demande à voir des swish's et tombe amoureux d'une belle China Turk de 21. Mon choix s'est porté au final sur une 22 Master Vintage et une 20 prototype de master très canon + la china, même si ce n'était pas ce que je cherchais à la base !
L'addition est quand même salée, même si la Master Vintage de 22 me revient à 200 euros contre 570 en France eh eh ... J'ai droit à un beau sac Bosphorus de 22 même si j'avais ramené un flight case.
En tout cas ca valait le coup !
Ah en passant: Pas vu de Jadis. Et sur leur site, la série n'existe plus. J'aurais peut-être du demander...
Pour rentrer un de ses amis nous pose en Tram en camion, il ne parle pas un mot anglais mais nous pose à la station la plus proche, et en changeant pour le métro au bout d'1/2h on finit par arriver à l'hotel les bras chargés, ouf !
Fin pour Bosphorus
Pour ce qui est des autres marques, moi je cherchais des Agop Signature: j'en ai trouvé chez Senkop Music dans une petite rue à droite, quand on descent Galip Dede (on ne peut pas se tromper de sens c'est sur une coline !) Il y a tout de même pas mal de magasins et de marques dans la rue, beaucoup de Masterwork, quelques Turkish, un magasin avec que des Zildjian (on se demande ce qu'il fait là!), du Mehmet/Agop, du Bosphorus. Mais il vaut chercher un peu et ne pas s'arreter au premiere magasin qui vient. Les vendeurs dirigent vers les autres magasins si ils n'ont pas ce qu'on cherche.
Bref par rapport à ce que j'avais lu sur le forum, disant qu'on ne trouvait pas de Bosphorus ou Agop, j'ai été plus que surpris !
Donc chez Senkop Music, 4 Signature de 22 s'offrent à moi à l'étage (en règle générale ne pas hésiter à monter aux étages c'est souvent plus grand qu'en bas, comme les restos et bouiboui d'Istanbul). Mon choix se porte sur la plus dark évidemment, après des essais sur batterie. On a droit au thé avant de repartir, on embale le tout dans le flight entre le papier bulles et le journal et c'est parti on décole cet après midi fin du voyage ! Sans oublier de payer
200 euros, difficilement négociable...Et me voila !
)
te souviendre ?
