Tu la fais marcher avec quoi ta pompe ? ce serait pas dans ce cas plus rapide de mettre le moteur direct pour la pedale ? au lieu de s'emmerder à jouer au moulin..lolo_O a écrit :et puis si ta une pompe tu réutilises toujours la même eau donc pas de gaspillage
Je partage ta comparaison avec Léonardo ou les inventeurs de l'aviation, on délire, on dessine et puis on se dit...mais si c'était faisable. C'est avec des idées simples que naissent les grandes inventions, même si l'approche de Carelman à ma connaissance est plus de divertir dans l'absurde que de rechercher la réalisation.chico a écrit :Ce Monsieur Careleman m'a toujours fait penser à Léonard...
Mais dans une approche "poético scientifique" en jouant avec l'idée que seul l'Homme a la mémoire de l'outil...Et la volonté irrésistible de s'inscrire dans le monde du progrès...Parfois inutile...Absurde...
Mais c'est en développant notre propre regard et notre imaginaire que le monde, enfin, ressemble à celui que l'on aime ou aimerai.
Le peintre japonais Okusaï disait... " Je suis heureux car les pommes ressembles enfin à celles que je dessine... A force de représenter le monde il le transforme...
Je ne savais pas que Carelman avait pensé à nous autres batteurs... Belle surprise !
Et oui tous les jours nous travaillons le sens du mouvement... Celui de l'éphémère,mais aussi celui que l'on offre aux autres... Ouf
Chico
EDIT : j'avais écrit par erreur CALERMAN au lieu de CARELMAN, j'ai édité mes posts, sorry.Mr Confo a écrit :Si vous êtes sensible à l'absurde qui rejoint parfois la logique, une petite plongée s'impose dans "Le catalogue des objets introuvables" de Carelman, volume 2, éd. Balland 1976
On y trouve un délire sympathique et sûrement réalisable, la grosse caisse hydraulique, le texte dit ceci :
"Encore un appareil pour orchestre d'amateurs ! S'il n'y a personne pour jouer de la grosse caisse, cet appareil leur sera d'un grand secours. Il se branche sur n'importe quel robinet d'eau. La petite turbine, sous l'effet de la chute, fait tourner une roue qui actionne un piston relié à la batte. Le rythme sera d'autant plus rapide que le débit d'eau sera plus important."
Je ne sais pas si Carelman l'a réalisée mais il était capable de fabriquer la plupart de ses "objets introuvables" pour des expos, alors...
Une photo de la page prochainement si ce sujet vous accroche...
Pourquoi faudrait-il particulièrement "de la pression pour faire tourner ce bazard", un petit débit léger agissant à la ronde peut bien la faire non ?Jupiter a écrit :Sérieux faut de la pression pour faire tourner ce bazard. En plus bonjour les mares de flotte...
Remarque a la fete de la biere, la roue sur le conduit d'évacuation des urinoirs ca devrait pouvoir se faire:)
Pour etre raisonables, mis a part l'écologie dont 99,999999% des gens se foutent royalement si ca touche leurs interets particuliers, le projet n'est pas suffisament interessant pour qu'on y consacre du temps même notre Carlos ne s'est pas laissé piègé par le truc
Belle intervention Hotelh !Hotelh a écrit :Bonjour à tous les batteurs amateurs d'Art Contemporain ! Oui il s'agit bien de cela, car si ce fameux catalogue date de 1969 (il y a eu de nombreuses rééditions par la suite), l'artiste est toujours de notre monde.
Je tient aussi à souligner le grand sens de l'humour de Jacques Carelman, ainsi que sa participation à certains sujets du web le concernant, ce qui a souvent pour effet de couper l'herbe sous le pied de ses détracteurs ou pseudo-connaisseurs.
Avec le catalogue des objets introuvables, on est déjà dans la pataphysique, selon moi. Permettez moi de vulgariser, car le mot surréaliste est employé à toutes les sauces, même si dans le cas présent l'adjectif lui va comme un gant à 6 doigts.
La création de ses objets introuvables (je vous laisse le soin de googliser, la tâche est facile) évoque, au delà du côté loufoque le monde dans lequel nous vivons !
Par exemple l'aspect comique d'une avancée technologique qui devance souvent nos besoins de façon grotesque, la fausse utilité, la course à l'évolution.
Ou l'aspect fusionnel, symbolique qu'il peut exister entre un homme et son outil de travail.
L'un des dessins que je préfère représente un nouveau modèle d'étau (les gros que l'on fixe sur un établi) dont les mâchoires ont été remplacées par les mains jointes d'une femme en position de prière !
Certains de ces dessins ont déjà été exposés en sculpture, certains trouvent celà plus fort, d'autres préfèrent rêver en 2D.
D'ailleurs certains de ces objets introuvables jouent sur l'impossibilité de se représenter l'objet spatialement, c'est un exercice mental ! (un peu comme les gravures d'Eicher.)
J'espère qu'en essayant de réaliser sa grosse caisse, vous aurez conscience d'être la matière absurde que Jacques Carelman a toujours aimé tordre entre ses doigts !
Un smiley pour la route !
