jouer avec un métronome

[doume]

you are right my dear Joss
C'était juste pour illustrer, soit tu "joue" avec le clic, sinon il vaut mieux s'en passer et le garder pour bosser à la maison là c'est quand même un allié précieux.

[soft]

Comme Joss et Doume: ça peut pas faire de mal, mais, si on peut faire un parallèle avec le langage, il vaut mieux parler un patois que tout le monde comprend que maîtriser brillamment une syntaxe qui n'éclaire qu'elle même. Si l'on sent des difficultés d'articulation dans son jeu ce sera salutaire, sinon basta.

la méthode "Flapatafla" est assez juste: le clic "en l'air" allège un jeu qui ne consiste plus à essayer d'écraser le temps, mais au contraire à aérer l'anacrouse de chaque temps, et l'espacement de plus en plus grand des "beats" donne de la placidité et du recul dans ses phrasés.

il existe déja des topics sur le clic, dont un assez instructif avec un lien youtube de Victor Wooten.

[sTEEVE cANON]

J'approuve totalement la réponse de Joss, en effet le plus important reste la musicalité même si la mise en place est importante.
Aujourd'hui tout est formaté, sans vie, c'est d'un chiant.
J'ai souvent partagé l'affiche avec des groupes de d'jeuns qui étaient "accompagnés" par des structures, encadrés pour leurs repet', c'est sur que ça joue propre, avec une assise en béton armée, mais putain que c'est chiant à écouter.
Prends les black keys, tu crois qu'ils s'emmerdent avec un clic ,jamais de la vie,c'est ce qui rend leurs disques vivants.
Bon, maintenant comme dit ici, dans certains registres c'est indispensable, genre le métal, mais perso je trouve que plus ça va et plus les musiciens de cette vague ressemblent à des sportifs de haut-niveau, ça n'engage que moi, mais ça ne me touche pas du tout, et je les trouves d'un ridicule.
Donc oui, le clic c'est un indispensable, mais comme tout ce qui est bon, à modérer avec consommation!

[virgule]

le risque est de se retrouver dans la philosophie contemporaine de l'ultra-performance au détriment de la réflexion sur l'utilisation intellignete des moyens pour aider à parvenir à ses buts

[Geronimo]

Yopla

le risque est de se retrouver dans la philosophie contemporaine de l'ultra-performance au détriment de la réflexion sur l'utilisation intellignete des moyens pour aider à parvenir à ses buts

Exactement la raison de mon premier post
Ce serait chouette que la personne qui a posé la question revienne par ici, histoire que l'on en sache plus sur, ses buts/objectifs/envies/attentes réelles quoi.
J'ai réagi au topic parce que justement je trouvais que ça partait directement trop sur "oui c'est impératif" un peu comme si t'avais pas le choix quoique tu fasses et que, pour "bien" jouer, seul le clic était "la" solution (exagération Marseillaise inside hein).

Des bisous-nours MOUAHAHhem...

[BarDkn]

Prends les black keys, tu crois qu'ils s'emmerdent avec un clic ,jamais de la vie,c'est ce qui rend leurs disques vivants.

Ca rend ptet les disques vivants, mais en concert ca frôle le foutage de gueule, il y a une nuance entre jouer sans clic et être à côté 90% du temps comme le soir ou je les ai vus.


Bon sinon, je suis assez d'accord avec tout ce qui s'est dit, et j'apporte mon petit point de vue de gars qui joue au clic avec des loops , et aussi sans.

Pour moi le clic c'est un élément pour travailler l'assise. Mais c'est pas forcément une bonne idée de trop en faire avec. Par exemple, je pense qu'on tire un meilleur bénéfice de bosser avec un bassiste qui lui sera au clic ou possède déjà une assise solide, plutôt que seul au clic. Le risque est trop grand de se retrouver à planter les temps comme un con.

Derrière ca, je conseille aussi de jouer plutôt avec des backtracks ou des loops electro sans clic, ou alors avec un clic simplement le temps de comprendre la construction du loop. Ca permet ensuite de réellement jouer avec les loops et pas juste d'accompagner en étant coincé. Maintenant quand je joue avec des loops dans mon groupe, de plus en plus souvent on vire le clic et je me cale directement sur les boucles.

[milou2mars]

J'ai réagi au topic parce que justement je trouvais que ça partait directement trop sur "oui c'est impératif" un peu comme si t'avais pas le choix quoique tu fasses et que, pour "bien" jouer, seul le clic était "la" solution (exagération Marseillaise inside hein).

il a quoi contre les marseillais môsieur josselin? encore une légende urbaine qui a bon dos ça.

[Geronimo]

[hs]
Ben y z'habitent Marseille, c'est bien suffisant non ? XD
*déjà dehors*
[/hs]

[Geronimo]

Hopla,

pardon pour le double post, mais, je m'aperçois qu'on n'a pas (ou alors je l'ai pas vu passer) parlé de l'avantage principal du métronome : mesurer ses progrès.
"Ouahou, depuis le 27 septembre 2011 j'ai gagné 2bpm sur cet exercice" ^^

Et aussi, un autre avantage (mais ça je crois qu'on l'a abordé) c'est la conscience de l'espace temps plutôt que ses subdivisions à tempo lent.

[sTEEVE cANON]

D'ou l'intérêt de travailler le bazard sur une tempi trèèèèèèès lent, histoire de bien le sentir ce fameux espace-temps.
Ce qui nous renvoi à des exercices de tortures du genre....les terribles warn-up!!!
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... 4254,d.d2k

[coyote stick]

ça fait environ 4 ans que je joue avec un click, en répète comme en live...

Au départ, c'était un peu déconcertant bien sûr, mais ça m'est apparu comme une étape nécessaire ; comme ça a été dit précédemment, il faut d'abord apprendre à jouer avec avant de vouloir s'en passer...
Aujourd'hui, avec la pratique, je me sens beaucoup plus à l'aise avec -et ça me permet d'affiner mon sens du placement ; par exemple, j'ai une fâcheuse tendance à jouer le backbeat un peu devant le temps, ce qui fragilise le placement du kick...

Lorsque j'enregistre avec mon groupe, j'utilise toujours un click, parce que ça me permet de mixer mes prises, et ça me garantit une certaine solidité.
Maintenant, je distingue deux types de morceaux : ceux qui sonnent mieux avec un tempo constant, et ceux qui nécessitent des variations de tempo. Dans le second cas, j'enregistre à l'avance un click sur lequel je vais programmer ces variations. Et en live, je les joue en tempo libre. A la rigueur, je m'en sers pour lancer le morceau puis je le lâche...

[Geronimo]

Maintenant, je distingue deux types de morceaux : ceux qui sonnent mieux avec un tempo constant, et ceux qui nécessitent des variations de tempo. Dans le second cas, j'enregistre à l'avance un click sur lequel je vais programmer ces variations. Et en live, je les joue en tempo libre. A la rigueur, je m'en sers pour lancer le morceau puis je le lâche...

Ouarfe... quand je lis un truc pareil, je me sens obligé de répondre, en espérant ne pas te vexer, mais là honnêtement, y a un truc qui me tue... je ne sais pas quel genre de musique tu joues, mais "programmer" un tempo qui "bouge" ou qui "varie", là franchement c'est le "tue musique" par excellence...

Une musique qui bouge ou qui varie niveau tempo, c'est une musique vivante, rien de plus mort qu'un clic qui va simuler ça. La mouvement/variation doit être humain, pas calculé... par exemple en musique classique, c'est ce qui fait que certains vont préférer un Karajan à un Boulez (et vice versa hein) sur une même oeuvre, parce que l'interprétation du tempo et de ses "variations" sont de son fruit et non d'un clic dans l'oreille et donc parlent mieux au public de l'un ou de l'autre.

J'ai ptet pas compris ce que tu voulais dire, mais ça m'a fait bondir.

[coyote stick]

Nan nan tu me vexes pas...
C'est pas parce qu'on parle sérieusement qu'on peut pas se détendre...

D'une certaine manière, je comprends aussi ton point de vue. Je voudrais préciser en amont qu'il n'y avait rien de dogmatique dans mes propos.
J'ai simplement expérimenté la chose sans a priori, car j'estimais que mon horloge interne n'était pas suffisamment solide pour me permettre d'insuffler la bonne dynamique à chaque prise -d'autant que nous enregistrons les instrus séparément- et en toute franchise, j'étais pas mécontent du résultat .
Mais j'oblige personne à faire comme moi, et je dis pas que c'est la seule façon de procéder.

En général, avant d'enregistrer, on réécoute avec un métronome plusieurs versions jouées en répète sans tempo précis, on compare et on se met d'accord sur le ou les tempos (i tempi) les éventuelles fluctuations...
Et comme je l'ai dit, en live, je préfère m'affranchir du click.

[soft]

j'ai une fâcheuse tendance à jouer le backbeat un peu devant le temps, ce qui fragilise le placement du kick...

c'est simplement "ta" musicalité; ce n'est pas un drame;

[hobbes]

Le métronome c'est un peu comme la boussole, il te dit où est le nord...mais il ne te dit pas comment tu dois te déplacer, où tu veux aller, quels chemins tu dois prendre, qui tu vas rencontrer...ça c'est la musique qui te le dit